Sur les îles Brisées, pendant ce temps...

Alors que tout le monde était parti pour l’entrainement, Néssa monta son campement un peu à l’écart de tout le monde.

Elle plantera des pitons dans les rochers, d’autres dans le sol, puis attachera une corde par-ci, une autre par-là. C’est un enchevêtrement de cordes qui interpelleront les plus curieux, elle passera au moins deux bonnes heures à faire du bruit avant d’obtenir le rendu voulu.



Juste à côté du hamac, qui sommes toute est plus spacieux que la normale, une tente contenant armure et armes, petits matériels d’entretien ainsi que divers sacs contenant livres, lampes tempêtes, bougie et même un briquet fabriqué par un gobelin.

Une fois le tout installé et testé, elle fera son propre entrainement.

Une fois Naestrae partie se reposer, elle aura examiné la cheville de Krama à sa demande, elle diagnostiqua, une entorse. Elle procéda donc au soin adapter, glace sur la cheville (Merci Krysalis), empêchant ainsi aux ligaments de s'enflammer. Application d’une bande élastique à partir des orteils et jusqu’à mi- mollet, en utilisant une pression uniforme. Elle l’aida par la suite à s’allonger, lui surélevant le pied avec des coussins, lui interdisant de poser le pied au moins pendant vingt-quatre heures. A son réveil, il trouvera des béquilles adapter à sa taille, afin qu’il puisse se déplacer.

La jeune Elfe n’aura pas beaucoup dormi, enchainant les tours de garde avec Naestrae. Veillant sur les blessés comme une mère poule. Même si elle ne s’approchait pas du box de Salve-Serre, elle gardait quand même un œil sur lui, sans pour autant faire de commentaire, sursautant simplement parfois à la lumière verte, ou tiquant de l’oreille aux scribouillage nerveux.

Au petit matin, elle finit par s’assoupir la tête entre ses bras, posés sur le bord du lit du troll, les oreilles en alertes au moindre bruit, ou grognements.

L’épiderme charcuté du pauvre Gal'karu avait en effet bien souffert du combat. La fièvre carabinée qu'avait apporté la très désagréable sensation de chaud-froid à laquelle le troll avait été confronté ne facilitait en rien la tâche ardue des deux soigneurs. Bien qu'il s'assoupit à une vitesse fulgurante et dans un calme assez déroutant, le reste de la nuit fut relativement mouvementée mais surtout ponctuée de délires durant lesquels le troll semblait mentionner un certain "Tepetpili" ce qui ne manqua pas de réveiller à plusieurs reprises Néssa, qui avait décidément bien mal choisi son voisin de couchette.

Au matin, le troll était encore plus diminué que la veille, mais les efforts de Néssa et Naestrae avaient porté leur fruits ; la fièvre était partie et Chapeau, à l'instar des maestrias la veille, était affamé.
Une fois repu, il se reposa encore toute la matinée, désireux de ne pas malmener davantage ses membres inférieurs dont la résilience avait été durement mise à l'épreuve par le gangreseigneur du Sommet de Kun'lai. La nuit n'avait pas que permis de faire reculer la fièvre, la régénération surnaturelle avait aussi agi avec efficacité et il semblerait bien que la semaine complète de repos prescrite par Naestrae n'allait pas être nécessaire dans son intégralité. Durant la journée, il s'appliqua à ne pas gêner les soigneurs à l’œuvre sans tarir de remerciements empli d'une gratitude des plus sincère à leur égard.

Gal'karu avait envie de pouvoir se lever, peut-être car il était anxieux de reprendre son entraînement comme le laissaient penser les coups d’œils rêveurs qu'il adressait à ses deux haches posées dans un coin de la pièce. En tout cas, une journée de convalescence avait suffit à le lasser et il était clair qu'il aurait préféré être ailleurs pour faire autre chose.

La blondinette aura fait une grâce matinée bien méritée, après un copieux petit déjeuner tardif, elle se sera occupée de Gal'karu, l’examinant sous toutes les coutures à l’abri des regards dans l’infirmerie, elle aura demandé à Sangmin de l’accompagner, si cette dernière le souhaitait. Néssa restait étonnée par la rapidité de régénération du troll. Il ne lui restait que quelque endroit où la peau était encore nécrosée. A cette allure-là, dès le lendemain il pourrait de nouveau demain vaquer à ses occupations.

Elle passa ensuite à Nelasar, le tirant par la ceinture au besoin, si ce dernier avait eu une soudaine envie de se soustraire à sa demande. Elle enleva les bandes entourant son torse, découvrant surement des hématomes éparses dû aux chocs reçus, puis passera à l’oreille, faisant juste des soins basique, préférant laisser le reste à Naestrae. Elle enverra Nelasar voir Krysalis par la suite, prévenant cette dernière par gemme, afin qu’elle lui prépare un baume ou des cataplasmes adaptés aux hématomes. Elle n’insistera pas sur la paranoïa de ce dernier, se disant qu’il finira bien par lui faire confiance un jour ou l’autre.

Si Yueqin était dans le coin, elle aussi aura eu le droit à une visite en règle. Elle gardait un œil de loin sur Salve-Serre, le laissant s'isoler sans essayer de le retenir ou autre. 
Le reste de la journée, elle la passera tranquillement assise près de Sangmin, lui apportant précision sur les fiches médicale en cas de besoin.

Une nouvelle journée de repos s'était écoulée pour le troll. Une de plus, une de trop à son goût.
En tout cas, il ne lui a pas fallut attendre longtemps pour profiter du fait d'être à nouveau sur pieds ; il partit dans la matinée pour une destination inconnue et à son retour était chargé d'une imposante caisse de matériel.
Après avoir salué en coup de vent les maestrias présents, il se dirigea vers le laboratoire sans doute pour s'y enfermer jusqu'à la tombé de la nuit.

Hier, Sya était donc partie avant l'aube avec Nelasar, bien équipée pour le froid, laissant le blond réveiller Krysalis avec son tact et ses potentiels câlins.

Probablement que l'on ne saura pas exactement ce qu'ils ont fait, puisqu'ils sont partis faire [censure : secret défense], à l'aide de [censure : secret défense], dans le but de [censure : secret défense], pour pouvoir [censure : secret défense].

Tout ce que l'on sait, c'est que Sya sera revenue quelques heures plus tard avec des kilos de viande de yack entre autre, qu'elle aura été porter à faire fumer/sécher/saler/conserver pour les stocks.

Nel lui, ne sera rentré que plus tard.

Aujourd'hui après l'entrainement, Krysalis avait une mission à accomplir. Récupérer des composants d'enchantements avant que les prix ne gonflent de façon démesurée.
L'avantage quand on est un mage d'un bon niveau, c'est qu'à un instant on peut se trouver au campement à Suramar, et la minute d'après dans les rues de Dalaran. Après un tour des boutiques officielles d'enchantement, Krysalis rendit visite à quelques contacts un peu moins officiels qu'elle connaissait, il faut dire qu'elle avait habité cette ville pendant longtemps.

Un nouveau tour de magie plus tard, la voila cette fois dans les rues de Lune d'argent, puis à Shattrath. Il était donné à peu de gens de pouvoir voyager autant en une seule matinée, mais cette fois ce n'était pas pour les paysages. Comme une bonne élève studieuse, Krysalis avait dressé un tableau avec les prix des composants qui l'intéressaient, et ce dans ces trois villes.
Un peu de réflexion lui permit rapidement de faire son choix, achetant le gros des composants à Shattrath où elle connaissait des fournisseurs du marché gris, pas vraiment légal mais toléré dans la ville-basse, complétant le stock par des matériaux plus précis qui venaient des Iles brisées achetés à Dalaran.

Maintenant que son fidèle tapis volant était réparé, elle put s'en servir pour acheminer tout ça jusqu'au bâtiment abritant le Tepetpili, rangeant quelques caisses au rez de chaussée, à l'opposé des composants d'alchimie. Tout cela avait beau être couteux, mais au moins ça ne prenait pas énormément de place.

A défaut de factures officielles, Syaméis eut donc le droit à un tableau contenant les prix de chaque composant dans les différents endroits visités ainsi qu'une fiche d'inventaire avec les quantités achetées et l'or déboursé. Au final, il semblerait que la mage s'en soit bien tiré, et ait même fait quelques économies par rapport au budget évoqué.
Par contre mieux vaut ne pas demander la provenance exacte de la poussière imprégnée contenue dans un sac en toile protégé par des enchantements.

Krysalis retourna ensuite faire une sieste sur un banc de la fontaine, mais de courte durée car elle avait bien l'intention de se rendre au laboratoire mis en place par Gal'karu pour y pratiquer quelques expériences. Rien d'explosif heureusement.

Aprés avoir glorieusement été absent une partie de la journée entrainement matinal comprit, on aura pu cependant voir arriver le jeune mage avec trois caissettes de produits de premières nécessités au camp des Maestrias, contenant chacune des rations de viandes séchées, des potions ou des bandages. 

Si on lui posait la question sur comment il avait pu les obtenir, Aethiel se sera contenté de dire que peu importe comment, ces produits seraient plus utiles ici.

Dans une intense originalité, Soheil a dormi comme un loir cette nuit. A poil, dans ses couvertures, lames tout contre lui, il n'a pas ronflé, pas bougé. Seule une respiration lente et puissante trahissait le fait que non, il ne faisait pas semblant de dormir. A l'aube, comme toujours, il se sera réveillé pour sa petite course, accompagnée ou non, dans Suramar avant de se mettre à l'entrainement avec tout le monde comme s'il n'avait pas été à moitié absent pendant plusieurs semaines.

Puis, après s'être lavé, avoir mangé, il sera resté disponible toute la journée. Si personne n'avait besoin de lui pour une leçon, mission ou discussion, il s'est simplement posé près de la fontaine, avec Suramar en vue et une tonne et demi de coussins provenant d'on ne sait où pour bouquiner, bien vautré dans son petit monde confortable, des lunettes sur le nez.

Arrivé à Dalaran avec les autres Maestria, Guznik fut rapidement administré un somnifère qui le plongea dans le sommeil, mais celui-ci fut de courte durée. Il se réveilla une heure plus tard, et subit alors le contrecoup de l’exposition aux énergies gangrénées : il fut pris fièvre et de nausée. Et bien que la potion de champeflamme atténuait la douleur, celle-ci n’était supportable que si les surfaces brûlées évitaient le moindre contact avec quoi que ce soit.
 

Cela contraignit Guznik à garder une étrange position sur le lit : allongé sur le ventre et avancée au-delà du bord du lit, de façon à ce que les bras et la tête dépassent et sois suspendus sur le vide. Une infirmière avait posé une bassine sur le sol, en dessous de la tête du gobelin, au cas où celui-ci se mettait à vomir. Ce n’était guère une position idéale pour dormir, Guznik n’arriva à retrouver le sommeil qu’au moment où le ciel nocturne commençait à laisser place aux rayons du soleil. La bassine était restée vide, l'estomac du mercenaire avait tenu bon.

Aux premières lueurs du jour, si certain Maestria étaient réveillés. Ils auront pu voir un bien étrange cortège arrivé, ne passant inaperçu.

En effet, une elfe dont le visage est dissimulé sous une capuche, vêtue d’une robe vaporeuse, le tout d’un blanc immaculé. Elle donne l’impression de flotter au-dessus du sol, tant sa démarche est légère. Cette dernière est entourée de quatre gardes en tenue bleu portant les armoiries Aurenen. 
Elle évincera quiconque du Kirin Tor, lui faisant une remarque ou ne lui laissant pas le passage d’un simple regard, ou d’un geste de la main.

Elle passera la journée auprès de son époux, ainsi que de la jeune mage, les calmant tour à tour, puis organisera le transport du Seigneur Aurenen, afin que ce dernier puisse rejoindre sa demeure et entamer sa convalescence auprès des siens. Elle proposera à Linrielle de se joindre à eux, si cette dernière le souhaite, le temps de se rétablir.

La blondinette aura eu une nuit très agitée, prenant le relais de l’infirmière auprès de Guznik, sursautant à chaque changement de position de ce dernier. 

Au petit matin, le voyant se calmer, elle prit le chemin de l’auberge, croissant au passage l’étrange cortège. Elle était trop épuisée pour remarquer quelque chose, ou entamer une conversation.

La seule envie qu’elle avait, était un bain chaud, un hamac ou un lit et dormir. Son réveil se fera alors que le soleil sera à son zénith.

Elle partit directement à l’infirmerie, afin de voir si Guznik était en état de repartir vers le campement des Maestria, puis attendra en lisant tranquillement le temps que tout le monde soit prêt à lever le camp, espérant quand même avoir des nouvelles de la part d’Artelle concernant le Directeur et Linrielle.

La jeune sorcière aura passé la nuit sur la chaise de l'auberge. De par son absence de paupière, il n'était pas aisé de dire si Artelle dormait ou fixait simplement un point précis, les plus observateurs auront pu remarquer une expression "endormie". Quoiqu'il en soit, si personne ne jugea utile de la bouger, c'est ainsi qu'elle resta jusqu'au petit matin, la lueur jaune de ses yeux vacillant de temps à autre. 


C'est un Sin'Dorei dont le visage semblait porter un éternel masque de contrariété qui vint "réveiller" la non-morte. Le vieil homme portant un monocle et s'appuyant sur une canne sculptée était de ces elfes qui considéraient que s'il avançait, les murs devaient se pousser de son noble chemin. Il réprimanda Artelle avec une grande familiarité et en Thalassien, langue dans laquelle la pseudo-réprouvé lui répondit avant de le suivre. 


Une heure plus tard, on put apercevoir une Artelle tirée aux quatre épingles et en uniforme du Kirin'Tor dans les rues de Dalaran. Echaper à ses obligations envers cette institution semblait plus compliqué dès lors que l'on jouait au cadavre dans une auberge dans ce qui servait de capitale à l'organisation.


Elle se débrouilla néanmoins pour faire le pont entre les médecins du Kirin'Tor et Néssa, avant de disparaître dans une pluie de paillettes noires. 

_______

Une moniale débarqua dans l'infirmerie où reposait Guznik, bruyante et énergique comme à son habitude, elle tint compagnie à son collègue, visiblement inquiète. 


Elle n'osa guère s'approcher des deux mages. Bien qu'elle questionna les présents, les problèmes de réserves arcaniques était une chose dont elle ignorait tout et préférait ne pas faire de bêtise.

Krysalis n'avait pas été véritablement blessée lors du contrat d'hier, cependant il était certain que ça l'avait considérablement épuisée. Elle se permit une grasse matinée dans un coin coussins installé dans la chambre d'une auberge d'un quartier périphérique de Dalaran.

Elle passa en coup de vent à l'infirmerie quatre heures après l'aube, simplement pour prendre des nouvelles de ses camarades, mais aussi des autres mages du Kirin Tor que les Maestrias avaient réussis à ramener en vie. Elle disparut dans une bibliothèque et puis finalement rentra au campement par ses propres moyens et en solitaire à moins que le transport d'un blessé n'ait requis l'utilisation de son tapis volant.

Une fois de retour à Suramar, elle s'installa tranquillement dans un coin isolé pour méditer et dessiner, par alternance, bien que les deux soient parfois assez proches voire fusionnels chez elle. Une méditation qui se termina par une sieste dans sa tente avant que le soir ne s'annonce. Si elle voulait participer au contrat de ce soir et se rendre utile, il fallait qu'elle soit dans une forme suffisante.

Pour Gal'karu, pas de cortège, pas de Dalaran, pas d'infirmerie et pas d'auberge.

Le troll était resté au campement et s'était adonné à ses pratiques alchimiques pendant toute la journée, une habitude inquiétante qui s'installait dans le quotidien des maestrias, pour qui la vue du troll se faisait de plus en plus rare. En fait, Chapeau avait même déplacé toutes ses affaires dans le laboratoire et y dormait occasionnellement. La journée suivant le contrat pour Zelriath fut bien remplie pour l'alchimiste; plus distrait que d'habitude durant l'entraînement, il se dirigea finalement au terme de ce dernier vers la plate-forme éloignée et calme qui abritait ses affaires et son précieux outil de travail. Durant la journée, on aura pu le voir près de la fontaine, s'accordant une courte pause, en général pour s'hydrater. Certains pourront s'amuser à deviner l'avancement de ses travaux en se basant simplement sur les expressions faciales du troll ; soucieux, épuisé, amer et parfois, seulement parfois, radiant d'un large sourire presque euphorique.

En plus de ses travaux, qu'il avait commis l'erreur d'accumuler, il fallait impérativement se pencher sur les flacons qu'il avait eu la présence d'esprit de ramener durant cette mission sous-marine encore nimbée de mystère.