Sur les îles Brisées, pendant ce temps...

Au réveil certains auraient pu se demander si les Maestrias embauchaient des adolescentes, mais c’est bel et bien Krysalis qui semble avoir perdu huit siècles et des poussières, dormant au pied d’une carriole, enroulée dans une couverture, avec à ses cotés une peluche en forme d’Elekk, une brosse et une trousse à maquillage.


Le plus étonnant sera uniquement visible pour les lève-tôt, qui pourront alors constater que pendant que la maga dort, et ce juste avant son réveil, la peluche s’animera pour lui brosser les cheveux... Une vision assez particulière et loufoque pour se demander au petit matin si on est véritablement réveillé.

La mine sombre, Krysalis aura participé à l’entrainement du matin avec moins d’entrain qu’à son habitude, et après les cours de maniement des armes du Salve-serre, elle aura délaissé sa séance de méditation à l’épée habituelle pour partir du campement.
Les plus curieux qui regarderont vers le nord pourront alors la voir en haut d’une colline pointue, non loin du camp de base des Maestrias, totalement inaccessible par la voie de terre, elle a sûrement dû s’y téléporter. Il semblerait qu’elle n’ait pas envie de parler.
Elle n’en bougera pas de la journée et on pourra ainsi l’entendre jouer d’antiques mélodies au violon jusqu’à midi. Ensuite, c’est dans le plus grand des calmes qu’on distinguera le chevalet posé devant elle, s’occupant à peindre sur une toile de grande taille, au format paysage comme noteront les plus attentifs.

Suite à l'attaque surprise par des Sacrenuits venus venger la mort de la petite fille, Landris aura ordonné la mise en place de quarts de surveillance et de patrouilles autour du camp.

Les quarts :

1) Syaméïs / Salve-serre / Krysalis

2) Soheil / Guznik / Honalia

3) Nelasar / Korlak / Sorath

4) Gal'karu / Evangeline / Linrielle

(les autres peuvent se greffer aux patrouilles de leurs choix)


Pour résumer :
Alors que certains maestrias étaient partis dormir, une attaque rapide d'archers, de mages, et de fantassins désordonnés avaient frappé le campement en attaque éclair, en représailles à la mort d'Aubevaine.
Vite decimés par les Maestrias.
Ceux qui n'étaient pas co pouvaient au choix : ne pas être présents à ce moment là, ne pas avoir réalisé assez vite ce qui se passait, le temps de sortir du sommeil, avoir été trop loin, ou frappé par les tirs d'arcanes qui les aura assommé dès le début du combat....

Ëvan,aura soignée les blessées pas comme une vrai doc,les soins basique avant d'aller avec deux de ces compagnons prendre le tour de garde,celle ci ne parlant pas beaucoup aura était droite comme un piquet a regarder partout scrutant le moindre mouvement suspect.Au petit jour elle s'écroulera.

Sya a effectué son quart sans incident majeur outre le fait de voir passer un Sindorei en tenu d'Adan au milieu du campement.

Elle aura bien fini par trouver Soheil pour prendre la relève, et s'il était encore endormi lui chatouillera les oreilles. En prenant garde aux réactions excessives typique des vieux ou moins vieux baroudeurs réveillés en sursaut.

Et puis direction sa carriole, pour s'endormir en 3 secondes, comme à son habitude. 1...2... zzZZZ.
3 secondes, vraiment ?

 
 
 
 

Après la soirée tranquille, j'm'suis pointé dans le campement. De mon sac, j'ai tiré ma réserve personnelle de petites billes blondes. Sous le nez de Guznik et Honalia, puisque c'était le nom de la rouquine apparemment, j'ai glissé les sucreries fleurant fortement le miel. Probablement que le changement d'odeur et le mouvement les extirperont au moins un peu de leurs limbes. Puis, j'appelais les noms tout bas d'un voix roulante et ferme. J'évitais la blague pourrave de l'esprit fantomatique à la voix chevrotante cette fois-ci : Déjà une idée d'un contexte plus favorable à la crédibilité de la chose.  

S'ils ne bougeaient plus plus que ça, là seulement j'aurais recours à la technique efficace du secouage d'épaule, prêt à bondir en arrière pour éviter une lame ou de quoi atténuer la magie de la rouquine si il lui venait l'idée de tenter de me foutre le feu. 

Le quart en lui-même, rien de spécial à signaler.

Lorsque le camp s'est fait attaqué, la transmutationniste n'était pas là, s'étant éclipsée dans la soirée afin de rejoindre son oncle à Dalaran pour quelques livres de magie. Revenue plus tôt que prévu, avertie par gemme ou par instinct, elle aura pris place dans son quart avec ses deux autres compagnons qui lui auront très probablement expliqué les événements survenus.

Sorath faisait partie de ces gens munit d'un genre d'horloge interne lui permettant de se réveiller quand elle le prévoyait, ainsi elle se levait peu avant que son quart commence.
Néanmoins, la petite mage éveillée de nuit et sur le qui-vive n'a rien à voir avec celle que l'on voit la plupart du temps en journée. Elle tourne autour du campement dans une humeur des plus exécrables, effectuant quelques sorts de dissipation, histoire de voir si un invisible rôderait près d'eux. Malgré son humeur la rendant trop silencieuse par rapport à l'accoutumée, elle proposera tout de même une petite tasse de tisane aux plantes apaisantes pour le quart qu'elle remplacera ainsi que du thé vert pour Korlak et Nelasar afin de se tenir un minimum éveillé.

Avant d'aller s'endormir à nouveau, les trois remplaçant étaient donc réveillé avec une tasse de thé à leur portée.

Fin sera remise sur pied par Naestrae quelque jours après l'attaque au camp.
Elle fît comme elle a promis a Syameis de parler avec Adryelle, tout les jours un peu plus.
Elle n'étais pas totalement remise de la claque prise de sa rétrogradation mais elle fît avec,elle était bien plus calme cela dit,on ne pouvait pas dire que ces quelque jours en discutions lui ferait tant de bien.
Elle prise part tout les matins a l'entrainement des académiciens,cela lui fît le plus grand bien.
Plus tard elle partie seule dans son coin pour méditer pendant quelque heures.
Avant de repartir pour aller voir sa petite fille.On la reverra pas avant ce soir pour le court de magie.

En cette nuit du deuxième jour du deuxième mois de l'an trente-sept, Sorath arriva environ une heure et demie avant son quart, silencieuse, les yeux vrillant de gangremagie. Si la question du "comment" ou du "pourquoi" lui aura été posée, elle restera sans réponse, démontrant simplement les collègues endormis afin d'éviter le sujet.
Son aura, si tant est que les personnes éveillées puisse la ressentir, avait changé de l'arcane pour cette magie sale qui s'abat et fait des ravages sur les Îles Brisées, enfin, elle était en transition comme si l'arcane essayait encore de se battre contre le fel dans ce petit corps.
Ses livres d'invocations sous les bras, elle resta assise pour faire la sieste en attendant son quart, sans prendre la peine de se changer.

Son tour de garde se sera passé silencieusement, toujours à chercher si un invisible rôdait dans le coin. Elle se sera écroulée dans ses affaires et endormie en un rien de temps quand ses camarades auront pris la relève.
Pour ce qui est du matin même, elle aura été égale à elle-même, serviable et aimable.
Pourquoi et comment ? Auront-ils pu lui demander. Sa seule réponse aura été d'étudier la gangremagie afin de comprendre son fonctionnement pour mieux vaincre la Légion Ardente pouvant nuire à leurs contrats. Rien de plus n'aura été précisé.

 
 
 

C'est parfois le voile d'hiver, après le voile d'hiver.

Ce matin, Syaméïs était revenu avec divers matériels, allant du matériel à recoudre, à la graisse d'armes, celle d'armure cuir ou plaque, un kit de forgeron de base pour Salve-Serre (qui fut bien galère à ramener), des friandises, des boissons (de la bière de Guz, à l'hydromel de Naestrae), de quoi renouveler le matériel des boites de secours, du parchemin, des pierres à aiguiser... etc etc...

Liria elle avait eu son voile d'hiver, elle en avait encore des étoiles dans les yeux.La gobeline toute heureuse d'avoir dépensé huit fois sa quantité d'explosifs habituelle en mission sans que ça lui coute un rond ne descendait pas de son nuage.Les Illidaris qui tenaient à leur moteur lui avait filé une gemme qui trainait, genre tiens prends ça et cesse de nous ennuyer.Une putain d'émeraude grande comme la paume !

Elle regardait ses calculs, les bras croisés sous la tête dans un élan d'autosatisfaction, car contrairement à une partie de ses congénères, c'était une véritable spécialiste qui savait ou placer ses charges et pourquoi pour un résultat optimum.Une ingénieure, pas une manoeuvre à l'espérance de vie dérisoire.

Ca allait plutôt pas mal en ce moment pour elle.Bien sûr il y'avait eu la gamine mais les feux d'artifices d'hier soir l'avait chassée de ses pensées.

Contrairement à ce que pouvaient penser certains de ses camarades, ça n'avait pas été un élan de sadisme.


C'était de ces gestes qu'on fait en sachant pertinemment dans un coin de son esprit que c'est une connerie.

La petite avait commencé à hurler et Salvy était le genre de gars qui ne veut pas dire 36 choses quand il demande de faire taire quelqu'un après une telle soirée.Les démons grouillaient partout, les autres ne mesuraient pas que la gosse auraient réellement pu tous les faire tuer.

Elle soupira, elle avait fait bien pire que ça pour le Cartel, mais ça la gênait pourtant comme un caillou dans sa semelle, même Guz qui n'était pas un monstre d'empathie avait été un peu ennuyé même si il ne lui avait pas reproché ouvertement son geste.

Puis son sourire revint.Elle aimait ces chasseurs de démons qui n'avaient pas la valeur de l'argent.Elle avait fait ce qu'elle avait à faire proprement, et en se faisant plaisir.


Une bonne mission ferait aussi du bien aux autres.

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Naestrae elle retrouvait un peu de vivacité avait un petit passage à vide comme elle en avait parfois.Elle était discrète et peu encline à ennuyer les autres avec ses soucis ou ses baisses de moral qui ne duraient jamais longtemps du reste et disparaissaient comme ils étaient venus.Elle avait un fond mélancolique qui cohabitaient curieusement avec un optimisme aimable.


Elle était ravie de voir qu'on l'aidait régulièrement et avait exhumé ses vieux cours du temps de Lisonelle, recommençant à les lires, et les enrichir.

En ce début de soirée du huitième jour du deuxième mois de l’an trente-sept, Sorath irradiait toujours de fel et d’énergie. Calme et souriante comme à son habitude, elle semblait néanmoins cacher une certaine vérité ces derniers jours, s’étant résolu à tout révéler ce soir même.
Elle demanda à parler au Salve-Serre, entamant alors une discussion à finir au retour de la mission.
Dans ses yeux dansait doucement la lumière gangrenée, intense, luisant sur son visage figé dans une candeur neutre lors de la récupération des orbes. Elle était aux aguets, attentive, usant des arcanes sans frénésie. Quelque chose bougeait en elle, un doute planait, constant.
Le retour au campement se fit dans un silence de sa part, attendant le moment fatidique de la suite de la conversation commencée plus tôt.
 
Il était tard. Le jour avait changé pour le neuf lorsqu’elle, le Salve-Serre et Syaméïs partis plus loin, rejoint de Landris quelques minutes après. Son expression était toujours aussi neutre, ne cillant pas à l’inverse de son papillonnement incessant familier.
L’heure passa.
 
Le retour auprès de la petite troupe de mercenaires se fit. Ses épaulières, sa ceinture et son bâton n’étaient plus présent, mais sa détermination, sa vitalité et son aura non plus. Livide, les genoux fléchissant sous son propre poids pourtant si léger, elle n’était tenue que par la main du Salve-Serre saisissant son bras, regardant fixement le sol de ses yeux ternes, vidés de toute énergie gangrenée.
Sa respiration n’était pas régulière, s’accélérant à chaque regard posé sur un elfe ou porteur de magie, elle semblait avoir si faim. Son expression oscillait entre avidité, fatigue et folie.
Ses yeux s’écarquillaient, sa bouche s’entre-ouvrait à l’usage d’une magie, n’émettant aucun son comme si un combat interne avait lieu.
Mangeant d’abord affalée contre une racine, fixant intensément son bol pour faire abstraction de ce qui l’entourait, elle se traîna ensuite à sa couche, le dos voûté, bol et tasse de thé en main.
Allongée en fœtus, légèrement relevée par un coussin, elle mit environ une heure à finir son repas, dans un silence total, pour ensuite observer continuellement les bracelets que lui avait posé le Directeur de l’Académie.
 
Elle resta éveillée jusqu’à la fin de son quart habituel, même si elle ne bougea pas de ses affaires, restant assise en tailleur à observer encore et encore ces bracelets dont elle avait pu examiner toutes les coutures. Se forçant à dormir par la suite, poussée par l’instinct naturel, elle s’éteint. Inanimée dans un premier temps, son sommeil devînt vite agité. Sorath poussait des grognements et se tordait, remuant dans tous les sens pour calmer un calvaire invisible.
Elle finit par se réveiller de ce sommeil éprouvant seulement une heure après son début, se décalant un peu plus loin, restant dans le campement, afin d’épargner ses geignements aux autres.
Dans un tourment sans fin, elle termina sa nuit, l’âme affaiblie alors que la lumière disparaissait petit à petit de son visage laissant place à un masque de douleur et de déchirement.
Elle tombait dans un puits sans fond duquel elle devait sortir, mais pour cela la tentation d’utiliser une corde devait être éradiquée. Seule sa force mentale l’aidera pour s’échapper de cet endroit qui n’offre rien d’autre que la désolation ou la mort.
Si quelqu’un tentait de s’approcher d’elle, il aurait vu les démons internes de la mage se battre dans son regard. « Ne… Vous… Approchez pas de trop, c’est… C’est sombre en moi. » Aura pu dire la mage avide de magie, les mains accrochées dans sa tignasse bouclée qu’elle tirait en se basculant d’avant en arrière, résistant contre une envie de toute façon impossible à cause des bracelets qu’elle portait et qu’elle porte encore.
 
Vînt le moment pour elle de se laver, elle y resta un long moment, dans l’eau, à ne rien faire à part regarder les ondulations des petites vagues avant de revenir parée d’une robe simple. Trop simple.
Silencieuse, regardant le vide régulièrement, parfois convulsant en se tordant, elle n’était plus vraiment là. Certains de ses sacs avaient été ramenés près de la couche des officiers, contenant des robes, des épaulières et des pantalons dans lesquels des poches sans fond aux multiples artéfacts se trouvaient, pas vraiment étonnant dans les affaires d’un mage.
 

Aux alentours de dix heures du matin, elle demanda de l’aide pour calmer sa douleur puis resta dans un coin, isolée -ou pas- à regarder l’horizon, dans un silence coupé de grognements.

Landris était venu au matin, les traits sévères de son visage encore accentués. Il avait participé à l'entraînement avec les Maestrias. Loin d'être premier dans la majorité des exercices, il montrait cependant une endurance impressionnante pour quelqu'un de son âge et ne se plaignait pas. 

Il aura ensuite rangé toutes les affaires de Sorath dans un coffre en adamantium, couverts de rues gravées dans le métal. 

Il sera ensuite aller voir la mage et aura parlé d'une voix calme, lui disant de s'asseoir en tailleur face à lui. Insistant, il s'emploiera à la faire méditer afin d'apaiser aussi bien sa soif que sa douleur, d'au moins un peu. 

Il parle à Sorath en lui détaillant ce qu'il se passe afin qu'elle soit bien consciente qu'il connaît son mal et lui répète encore une fois qu'il n'y a qu'en la méditation qu'elle trouvera son salut.