[Notes] Matériel à l'attention des éclaireurs

Marà Isilien a écrit:

Notes sur le matériel

À l'usage des éclaireurs*

Armure :
Toutes les combinaisons de tissus matelassé, cuir, cuir renforcé et maille sont acceptables : l'armure se doit surtout d'être adaptée à la préférence de son porteur, selon qu'il privilégie la protection ou la liberté de mouvement, ou n'importe quel compromis entre les deux. Pour les missions demandant de la discrétion, cependant, on évitera la maille et les parties métalliques susceptibles de tinter, et on fera traiter le cuir de manière à ce qu'il ne grince pas.
Toute armure, quelle que soit sa composition, se doit d'être faite dans un matériau de qualité. Les coutures doivent être serrées et les attaches solides. Au début de l'entraînement, les dites attaches devraient comporter plusieurs crans, afin que l'éclaireur puisse conserver le même matériel tandis qu'il se muscle et que son corps s'étoffe. Une fois la condition physique satisfaisante et stable, on peut si on en a les moyens s'offrir une armure uniquement adaptée à sa morphologie.
Une bonne armure se compose de diverses pièces que l'on peut remplacer ou faire remplacer facilement en fonction de l'usure ou des coups reçus. Lorsque vous commandez votre armure, veillez donc à vous assurer que le fabriquant dispose de pièces de rechange ou peut en produire rapidement.
Il va sans dire que les modèles fantaisistes au décolleté plongeant ou laissant le nombril à l'air sont à proscrire. Certaines parties peuvent être protégées plus légèrement (par exemple par du tissus matelassé), mais veillez toujours à ce que votre armure couvre au minimum le cœur, le ventre et le haut des cuisses de manière efficace.
L'armure doit être entretenue avec rigueur au minimum une fois par semaine : On l'ôtera complètement avant de nettoyer le cuir avec une éponge humide et du savon noir, après quoi il sera intégralement graissé. Le parties en tissus doivent être lessivées et laissées à sécher au soleil ou près d'un feu, et le métal nettoyé de la même manière que le cuir, en portant une attention toute particulière au séchage afin d'éviter la rouille.
Si l'armure se trouve être salie, mouillée ou abîmée d'une quelconque façon, on procédera également à un nettoyage complet dès qu'on en aura le temps.

Casque :
Un casque offre une protection essentielle à la tête, mais en contrepartie, limite drastiquement le champ de vision, ce qui peut être un grave handicap au vu du style de combat d'un éclaireur. En pratique, le port ou non d'un casque dépend des circonstances : Pour les missions habituelles des éclaireurs, il n'est guère recommandé d'en porter, car les yeux sont notre instrument principal. Durant une bataille rangée, à l'inverse, il est généralement préférable de protéger sa tête.
D'autres considérations peuvent entrer en ligne de compte pour se décider pour ou contre le port d'un casque : La certitude d'une attaque violente imminente lors d'une mission classique, ou la nécessité pour un chef d'être reconnu par ses hommes et d'avoir une vision optimale de la situation sur un champ de bataille.
Si l'on décide de se passer de casque, il est toujours nécessaire d'adapter quelque peu son style de combat afin de protéger en priorité la tête.

Foulard
Le port d'un foulard sur le visage présente l'avantage d'éviter de se faire reconnaître (missions d'infiltration), mais dissimule également vos expressions à l'ennemi, qui aura ainsi plus de difficulté à prédire vos mouvements. Il est également utile par temps froid.
Le foulard se doit d'être en soie. Ce matériau, quoi qu'un peu plus cher, présente l'avantage de ne pas gêner la respiration. Un tissus moins fin bloque en effet l'air, et laisse le porteur rapidement essoufflé.
Veillez à ce que le tissus soit suffisamment mat pour ne pas réfléchir la lumière.

Armes :
Les armes doivent être équilibrées et faites d'un métal solide. Leur poids doit être adapté à la force de leur porteur.
Le manche d'une arme de corps à corps sera recouvert de tissus ou de cuir afin d'absorber la sueur, qui risquerait de rendre la prise glissante.
Les fioritures et les décorations ne sont par un mal en soi à condition qu'elles n'affectent pas l'équilibre de l'arme et ne gênent pas les mouvement de son porteur.
On fabrique de nos jours des armes dans des métaux extraordinaires, d'une solidité et d'une légèreté sans pareil. Si on en a les moyens, se procurer ce genre d'arme ne nuit pas, cependant mon expérience me fait dire que bien souvent, ce type de matériel n'est pas absolument nécessaire. De plus, il arrive bien trop souvent que l'on doive abandonner une arme sur le champ de bataille, que l'on ait été désarmé, qu'on ait du la lâcher pour une raison quelconque, ou qu'elle se soit coincée dans les os d'un adversaire et que l'on n'ait pas eu le temps de l'en dégager. Privilégier un acier solide, de bonne facture, et d'un prix raisonnable, me semble en conséquence préférable. Tout dépendra cependant des moyens que l'on a à disposition.
Dans le cas des armes de lancer, les faire faire dans un métal exorbitant ou les orner à outrance reste cela dit toujours un effroyable gâchis : il est en effet rare que l'on ait le temps de toutes les récupérer une fois le combat terminé.
De même que pour l'armure, l'entretien des armes devrait être fait au minimum une fois par semaine. On nettoiera l'arme avec soin, après quoi on l'aiguisera avant de la graisser pour protéger le métal.
Les armes sont transportées dans des fourreaux adaptés, pourvus d'une doublure qui atténue autant que possible le bruit lorsque vous dégainez. Les étuis doivent être pourvu d'un moyen de maintenir l'arme en place quels que soient les mouvements de l'éclaireur (aimants, clips ou tout autre stratagème), mais qui permette cependant de dégainer rapidement et sans perte de temps.

Filin :
Une corde ou un filin de 5 mètres minimum devrait toujours faire partie du matériel de base d'un éclaireur. Privilégiez les filins métalliques, qui sont plus fins et moins encombrants, et peuvent plus difficilement être coupés ou brûlés.

Fioles :
Toutes les fioles, et plus particulièrement les fioles de poisons, doivent être gainées de cuir, afin d'éviter qu'elles se brisent, et plus particulièrement, qu'en tombant dessus l'éclaireur s'enfonce dans la chair du verre empoisonné.

Gemme :
La gemme Maestria doit être placée dans un endroit accessible, de manière à limiter le risque de la perdre. L'enchâsser sur une boucle de ceinture, un gant ou un brassard représente une bonne solution. La porter en collier peut également convenir, à condition que la chaîne ne soit pas trop longue. Privilégiez la discrétion : qu'elle ait l'air d'un simple bijou, d'une décoration sans grand intérêt.
Il faut à tout prix éviter de la placer sur ses armes. Comme dit précédemment, il arrive qu'on perde ces dernières, et en cas de capture, c'est la première chose qu'on vous prendra. Or, dans une telle situation, pouvoir communiquer via la gemme est primordial.

Autre matériel indispensable :
Outre tout ce qui a été évoqué plus haut, un éclaireur veillera a toujours emmener en mission :
Un briquet à silex et une quantité suffisante d'amadou
Une petite fiole d'alcool à 90° et un bandage propre.
Une outre d'eau
Une aiguille et un petit crochet
Une petite bourse contenant de la suie, dont il enduira les boucles métalliques et toutes parties brillantes de l'armure avant une mission requérant de la discrétion.

Si l'on ne possède pas d'arme courte, on veillera à toujours emmener avec soi un petit couteau.


* Une grande partie des présents conseils peuvent également s'appliquer aux fantassins, arcanistes et même soigneurs. Que chacun les adapte à sa convenance.